Guido Braun (UHA) – Attentes de guerre, attentes de paix

2018 a été l’année d’une double commémoration : d’un côté, le centenaire de la fin de la Grande Guerre (1918), de l’autre, le quadricentenaire de l’éclatement de la guerre de Trente Ans (1618), le conflit le plus long et le plus meurtrier de l’époque moderne qui, dans la conscience des Allemands en particulier, passa pour la plus grande catastrophe de leur histoire avant les deux guerres mondiales du XXe siècle.

Parmi les nombreuses manifestations scientifiques organisées à l’occasion de cette double commémoration, on note un colloque qui, dans une perspective comparative, s’est interrogé sur les processus et les événements qui ont mis fin à la paix ou à la guerre. Dans le cadre d’une telle réflexion sur les débuts de guerre, les avant-guerre et les après-guerre, les périodes d’incertitude, les « intersections » de la guerre et de la paix, une importance particulière revient à l’attente. Selon les circonstances, l’attente est synonyme de crainte ou d’espoir. Elle provoque l’action ou l’attentisme. Matériellement et mentalement, la guerre se prépare en période de paix, la paix se négocie en temps de guerre. La conférence renoue avec la réflexion sur les attentes de paix ou de guerre qu’un colloque consacré aux « attitudes d’attente et actions expectatives » face à la guerre au XVIIe siècle, a lancée à Paris, en 2014.

 

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